- nasonner
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⇒NASONNER, verbe intrans.Rare. Parler du nez. L'aggravation de la maladie est soulignée par l'apparition de troubles de la parole: le malade nasonne, ne peut plus prononcer les consonnes, sa langue s'atrophie, il éprouve de plus en plus de difficultés à avaler les aliments (QUILLET Méd. 1965, p.350).— Dire en parlant du nez. Il débordait soudain de sympathie, de compassion, de tendresse. Il avait des larmes dans la voix. Il nasonnait: «On ne peut quand même pas l'abandonner dans cette situation tragique...» (DUHAMEL, Maîtres, 1937, p.22). Vidame haussa les épaules et nasonna, la voix ennuyée: — Je vous ai dit dès le début, mon cher maître, que le principe de la maison est de ne jamais faire d'engagements spéciaux (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p.13).REM. Nasonnant, -ante, adj. [En parlant de qqn qui parle du nez, ou de sa voix] Qui nasonne. [Il] affectait de ne s'intéresser plus à quoi que ce fût, grondant à tout propos d'une voix nasonnante et molle: «Mais non, mais non, vous savez bien que je ne fais plus de musique (...)» (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p.100).DÉR. Nasonnement, subst. masc. ,,Altération des phénomènes oraux due à une inocclusion organique ou fonctionnelle de la paroi naso-pharyngée`` (THINÈS-LEMP. 1975). V. nasalisation dér. s.v. nasaliser b ex. Nasonnement n'est pas exactement synon. de nasillement: Rappelons que certains physiologistes (...) distinguent le nasonnement qui vient de l'obstruction plus ou moins complète des fosses nasales (...), du nasillement qui correspond à une résonance exagérée de ces cavités (BOUASSE, Instrum. à vent, 1930, p.237). — [
]. — 1re attest. 1834 (LAND.); de nasonner, suff. -ment1.
nasonner [nazɔne] v. intr.ÉTYM. 1743; dér. anc. de nez.❖♦ Nasiller.0 Vidame haussa les épaules et nasonna, la voix ennuyée (…)G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IX, I.❖DÉR. Nasonnement.
Encyclopédie Universelle. 2012.